"Happy Girls" de Zep : prévisible et anodin...
A équidistance des potacheries de Titeuf et des embarras salaces de Happy Sex (une petite réussite, rappelons-le), Zep déçoit terriblement avec ce livre anodin, qui ressasse jusqu'à l'usure les clichés de la timidité et des obsessions adolescentes face au "beau sexe" : du coup, on n'apprécie même plus le graphisme toujours assez fin de Zep, tant on s'ennuie devant ces gags prévisibles et fatigués. C'est qu'au final, faute sans doute d'offrir le moindre recul à ces éternelles gaffes de complexés, faute aussi de leur insuffler la moindre goutte de folie, ou même d'énergie, il ne reste ici que la fadeur de fantasmes bien insignifiants : rien ici ne sonne "vrai", rien dans ces portraits qui sont pourtant les nôtres ne nous parle de nous, ce qui est bien le plus grave des paradoxes. Alors, le Zep de trop ?