"Skying" par The Horrors : manque d'inspiration flagrant...
J'avais finalement bien aimé les influences cold wave et les élans krautrock de "Primary Colours" et j'avais fini par passer outre le pénible sentiment de redite, de quasi-plagiat qui se dégageait de la musique de The Horrors. Avec "Skying", The Horrors changent la donne : ils passent allègrement du post punk à la new wave lumineuse des années 80, un peu comme si Simple Minds avaient demandé au Bowie de "Outside" de chanter sur leurs titres les plus fiévreux. Moi, je veux bien, d'autant qu'à force de copier tout le monde, The Horrors ont fini par créer quelque chose de bien caractéristique... Et aussi parce qu'un peu de lumière et de couleurs (un tantinet) plus gaies dans l'obscurité, ça fait du bien... Alors quel est le problème cette fois ? Ni plus ni moins que l'absence de morceaux vraiment notables, de chansons dignes de ce nom, ou même simplement de gimmicks qui attirent un peu l'attention : même après de multiples écoutes, "Skying" reste une sorte de pâte informe, un disque qui me laisse largement indifférent, certes doté d'un son puissant, mais au service de ce que l'on ne peut que qualifier de manque d'inspiration flagrant.