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Le journal d'un excessif
24 septembre 2011

WU LYF au Moby Dick Club (Madrid) le jeudi 22 septembre

2011_09_Wu_Lyf_Moby_Dick_Club_058"Grosse tête ou arrogance puérile oblige, il va nous falloir patienter jusqu'à dix heures moins cinq que WU LYF (World United Lucifer Youth Foundation, rappelons-le...) entre en scène. Quatre petits jeunots à l'air plutôt ordinaire : à gauche, donc loin de nous (enfin, à trois mètres, vues les dimensions réduites de la scène), Evnse, le guitariste qui ne paye pas de mine et nous la jouera très pop anglaise (Yannick : "il me rappelle Two Door Cinema Club") ; vient ensuite Jeau, l'impressionnant batteur, à mon avis seul responsable de l'ossature de la musique de WU LYF, et qui sera également au cours du set celui qui élèvera par sa frappe puissante la musique vers quelque chose d'un peu plus inspiré. Devant nous, de profil, Elle Jaie, le chanteur-tête à claques, avec cette voix redoutablement désagréable qui est la marque de WU LYF. Jeune crétin arrogant et stupide, il est en quelque sorte le symbole de cette Angleterre péquenaude qui a pourtant toujours "conduit" le rock. Il joue (?) avec un ou deux doigts sur le minuscule clavier en face de lui, histoire de faire croire que tout ce qui sort de son instrument n'est pas vraiment commandé par l'ordinateur portable posé en dessous ; il hurle dans son micro, et le reste du temps il baragouine en anglais avec son copain Lung, le bassiste, histoire de se moquer visiblement du public qui ne comprendrait pas ce qu'il dit. Le bassiste donc, à notre droite, est celui qui a l'air un peu défoncé, qui fait les "ouh ouhouh" sur pas mal de chansons, pousse des cris de loup de temps à autre, fume des clopes (c'est interdit, c’est donc un rebelle…) et terminera le concert torse nu, parce que ça fait "wild punk" je suppose (Sid Vicious forever)...

2011_09_Wu_Lyf_Moby_Dick_Club_055Musicalement, au bout de quelques minutes on est fixés : c'est certes plus intéressant que sur le disque, particulièrement plombant reconnaissons-le, car il y a un peu d'énergie - on l'a dit surtout générée par la frappe du batteur -, qui fait que de temps en temps on s'éveille de la torpeur des chansons. Le son est plutôt bon pour la salle, mais c'est sans doute parce que l'on n'a pas à faire à une musique particulièrement raffinée : la voix est beaucoup plus audible que normalement ici, mais on serait presque d'avis de s'en plaindre... La lumière est par contre aussi inexistante que d'habitude, ce qui m'obligera même à utiliser le flash sur mon Lumix. Les morceaux s'enchaînent donc ainsi de manière indifférenciée, et on se résout vite à ne rien attendre de plus que ces rythmes furieux, ces morceaux hébétés construits uniformément sur la guitare qui carillonne et l'orgue qui plane : je reconnais quand même en avant-dernière position le single (?) Heavy Pop, un tantinet plus mémorisable que le reste. On termine ces 45 minutes à la limite du pénible par We Bros (je crois, je ne suis pas sûr, ayant le plus grand mal à distinguer les morceaux, et il n'y a pas de setlist sur scène...) avec une certaine frénésie...

Le public a gentiment accompagné le set en frappant dans les mains, en applaudissant à mon sens assez généreusement entre les chansons, et j'ai même vu derrière moi des gens qui chantaient les refrains (?) : les membres du « gang » WU LYF ne se sont pas montrés particulièrement "touchés" pour autant, et ce sont cantonnés - comme c'est malheureusement le cas de beaucoup de jeunes groupes anglais - dans une sorte d'autisme méprisant. Le dernier morceau terminé, les quatre quittent la scène sans plus de cérémonie, et il n'y aura - bien sûr - pas de rappel."

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