"The English Riviera" de Metronomy : d'ores et déjà dans le top des grands disques de 2011
Il y a des disques qui, dès la première écoute, diffusent un sentiment irrépressible de force et de beauté réunies, des disques qui vous rappellent pourquoi la musique est importante, qui vous font vous sentir vivants et qui font que vous vous souviendrez toujours des circonstances dans lesquelles vous les avez entendus pour la première fois. Après - parmi quelques autres, et dans des genres parfois très différents - "Violent Femmes", "Ok Computer" ou "Funeral", "the English Riviera" m'a fait cet effet-là, ni plus ni moins, cette impression de pénétrer par surprise dans un univers nouveau, différent, surprenant certes, mais dont on aurait déjà les clés. Le sentiment d'avoir rencontré une nouvelle musique qui nous sera chère, essentielle peut-être même si tout se passe bien... Et cette fois, on parle d'une musique suave, à la beauté timide mais pourtant indubitable, d'une construction complexe mais toujours lumineuse, avec cette capacité exceptionnelle de créer des univers nouveaux (comme cette "riviera" anglaise virtuelle, qui quelque part existait déjà dans nos coeurs avant que Metronomy ne lui donne formes et couleurs) et de porter nos rêves. C'est du prog-rock low fi, de l'ambient-pop, mais aucune étiquette, aussi maligne soit-elle, ne colle vraiment à un disque aussi déroutant que précis. Disque de l'année ?