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Le journal d'un excessif
30 mars 2011

Révisons nos classiques : "Blade Runner" (1982) de Ridley Scott

blade_runnerJe me souviens de ma déception en 1984 devant la trahison que constituait à mes yeux cette adaptation "clinquante" (dans le genre dark, mais bon...) du chef d'oeuvre de Philip K. Dick, "les Androides Rêvent-ils de Moutons Electriques". Et puis, les années passant, comme tout le monde, j'ai peu à peu considéré "Blade Runner" comme un film de SF visionnaire (mais quand on la compare à "Star Wars", n'importe quelle adaptation de Dick est visionnaire !), à ignorer l'interprétation pour le moins limitée d'un Harrison Ford plus dépassé comme acteur que son personnage ne l'exige, à reconnaître une certaine beauté dans la lenteur crépusculaire de l'agonie des derniers réplicants. Loin de Dick et de ses vertiges existentiels, Ridley Scott avait trouvé là une sorte de pessimisme hébété qui augurait bien (ou mal) du malaise sociétal à venir (mis à part la prohibition du tabac, Scott avait vu clair : pollution, prépondérance de la culture asiatique - du pur Dick d'ailleurs -, invasion des images publicitaires, etc.). La dernière (juré !) version, appelée "définitive" est par ailleurs un peu en retrait par rapport au supérieur "Director's Cut", avec un excès d'images de pur décor qui détournent l'attention de l'essentiel, et un rêve de licorne inutile et kitsch. Ceci dit, on peut aujourd'hui reconnaître que "Blade Runner" est un "classique", qui résiste bien à l'obsolescence de ses effets spéciaux, finalement sans importance par rapport à la belle "atmosphère" dans laquelle baigne cette histoire d'apprentissage de l'humanité.

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