"The Promise" de Bruce Sprinsteen : et si...
Ainsi donc, en même temps qu'il travaillait à son oeuvre au noir, "Darkness On The Edge of Town, le Boss composait une ribambelle de chansons presque "pop", ou en tout cas pleines de joie de vivre et d'énergie, souvent swinguantes, gorgées de gimmicks sensuels, chantées avec une fantaisie étonnante... et finalement reléguées aux oubliettes ! En 1978, Springsteen a donc choisi de nous faire voir une facette plutôt monochrome de son talent, avec un disque ("Darkness..." donc) qui a plus ou moins défini son image pour toujours (lyrisme imposant, noirceur révoltée, défense et illustration du prolétariat américain)... ce qu'on ne saurait lui reprocher vu le succès rencontré. En 2010, on tombe littéralement des nues en écoutant "The Promise", qui compile quelques versions démo de chansons connues (pas le plus passionnant, à mon avis), mais qui propose surtout une poignée de vraies merveilles, de chansons pas tout-à-fait abouties (on sent qu'il manque quelques heures de boulot pour faire briller tout ça !), qui font regretter cet album qui aurait peut être une alternative à "Darkness", s'il avait vu le jour. "The Promise" est donc une superbe surprise...