Séance de rattrapage : "Splice" de Vincenzo Natali
Ce n'est pas que j'attendais beaucoup de Natali, le réalisateur sur-évalué du piètre "Cube", mais j'avais été séduit par les images que j'avais entrevues de Delphine Chanéac, monstre fascinant qui pouvait porter "Splice" vers un ailleurs Cronenbergien... La déception est grande quand on se trouve face à cette très petite Série B, fort prétentieuse au demeurant dans ses intentions de nous rejouer l'éternel film d'horreur en y ajoutant des éléments... euh... "intelligents" (le couple, la fidélité, la maternité, etc. d'un côté, l'horreur "libérale" du clonage industriel de l'autre), et qui n'arrive finalement à remplir aucune de ses obligations minimales : avec des personnages risibles (Adrien Brody se révèle ici particulièrement incompétent !), des semblant d'idées qui restent dans la généralité, et aucune scène vraiment effrayante, on a le sentiment d'être "floués" sur toute la ligne, le final ultra-conventionnel dans les bois nous faisant plus ricaner qu'autre chose. Restent un ou deux instants de trouble d'ordre sexuel, générés par Delphine Chanéac, qui attisent nos regrets quant à ce que Cronenberg aurait pu faire d'un tel sujet et d'une telle actrice.