"Trans-Continental Hustle" : enfin le disque qu'on était en droit d'attendre de la part de Gogol Bordello
A tous ceux que Gogol Bordello enchante sur scène et qui ont toujours été découragés par l'aspect brouillon et excessivement hystérique des albums de la bande à Eugene Hütz, la réponse à leurs frustrations sera donc venue de la touche magique de Rick Rubin, le sorcier de American Recordings : "Trans-Continental Hustle" est un disque plus ouverts aux quatre vents de la musique (du Rock dur et politique inventé par le Clash au frevo déjanté de Recife où Eugene vit désormais, il brasse large... au delà en tout cas de ses racines slaves), et - grâce au travail inspiré du producteur - qui sait mieux ménager ses effets pour les rendre plus explosifs ou plus incisifs. Lorsque le tempo se ralentit, une vraie beauté païenne et émouvante naît - pour la première fois - des chansons bancales d'Eugene. Lorsqu'il s'accélère, c'est avec une puissance encore inédite chez Gogol Bordello. Au final, voici le premier album des chefs de file du "mouvement gipsy punk" qui se révèle sans aucune scorie, qui enthousiasme et ravit tout au long de ses hymnes éperdus à la liberté, à la révolte et à l'amour.