"Oz - Saison 6" : la fin d'une grande série TV
La dernière saison d'une "grande série TV" est inévitablement une gageure, et les créateurs se trouvent pris entre le désir bien humain de clore, au risque de l'artificialité, tous les scénarios - qui ont souvent souvent proliféré au-delà du raisonnable - ouverts au cours des saisons précédentes, et celui, né d'un attachement intime aux personnages, de laisser "la vie continuer" hors champs. "Oz" a l'élégance de choisir une voie médiane : si cette conclusion est riche en rebondissements "terminaux" - dans tous les sens du terme -, elle nous offre aussi le plaisir de la "rédemption" de certains personnages-clé (que l'on croyait pourtant irrécupérables, mais c'est là le charme de la grande fiction américaine, que de croire en l'homme au delà du raisonnable...), échappant ainsi à la noirceur étouffante des saisons précédentes, sans pourtant nous mentir : aucune boucle n'est bouclée, rien n'est réglé, dans le fond, et tout continue. Ailleurs. Sans nous.