Séance de rattrapage : "Paris Je T'Aime", un film collectif
Objectivement, "Paris Je t'Aime" est un ratage : aucun fil rouge, aucune cohérence pour lier une interminable succession de saynettes trop courtes, au scénario soit paresseux, soit inexistant, et ne reflétant pour la plupart d'entre elles que des idées reçues sur la "ville lumière", presque des films de touristes. Et pourtant, au-delà du fait que quelques perles sont forcément dissimulées au milieu des cartes postales banales (la "palme" revenant à mon avis à Walter Salles, pour son regard juste sur l'inhumanité fondamentale d'une ville qui relègue ses pauvres immigrés loin de ses rues-musée, suivi de Twyker, qui propose un beau scénario magique en quelques minutes, et par Payne, qui arrive miraculeusement, malgré la lourdeur apparente d'une voix off fatigante, à saisir la magie de la vie dans une séquence bouleversante au parc Montsouris - je crois), cette ballade un peu désœuvrée et vaguement dilettante dans les rues d'une ville peuplée d'inconnus qui nous ressemblent a finalement un certain charme.