"Mirror Mirror" de Ghinzu, les Belges schizophrènes...
Excitation de découvrir - tardivement - un "nouveau" grand groupe, à la musique puissante, ambitieuse, complexe, avec son lyrisme très seventies propulsant des mélodies très actuelles, et, cerise sur le gâteau, un "vrai" chanteur. Déception aussi, un peu, devant un disque qui, tout formidable qu'il soit, bourré de morceaux qui pourraient presque être des tubes - en tout cas qui restent bien en tête, obsédants et un peu mystérieux -, laisse l'auditeur sur sa faim : est-ce le manque de cohérence de cette musique, qui nous ballade de manière surprenante des Strokes au meilleur de Radiohead en passant par le pire Pink Floyd et le plus ridicule de Freddy Mercury ? "Mirror Mirror" - et c'est peut-être le sens de son titre - reflète une personnalité à la force troublante, mais pas qu'un peu schizophrénique ! Comme si "Mirror Mirror" cumulait à la fois le titre de "Album de l'année" et "Déception de l'année", en quelque sorte !