"Di Vino" - L'Italie dans le XVIe arrondissement ?
"Di Vino" aurait paraît-il la réputation d'être l'un des meilleurs restaurants
de gastronomie italienne de Paris. Situé sur la discrète place de Mexico, au
coeur discret du XVIè, il ne paie pourtant pas forcément de mine, avec son
voiturier décontracté (mais cher, 8 Euros pour garer la voiture devant chez
Mercedes à 55 mètres de là, ça m'apprendra à ne pas avoir pris ma moto ce
jour-là !), sa porte métallique qui coince, et son décor pas différent du tout-venant des restaurants un peu prétentieux de Paris. Ce soir-là, nous fêtions un
événement important de la vie de l'entreprise, et les collègues m'avaient vanté
la cuisine et les vins. Or, de l'une comme des autres, je n'ai pas perçu grand
chose qui m'ait estomaqué ! Saison des truffes blanches oblige, comme dans tous
les restaurants italiens qui se respectent, on nous présente un mini menu hors
de prix autour de la truffe blanche. On se laisse convaincre par le carpaccio de
veau en entrée : si son odeur grisante, voire entêtante enchantera les coeurs
pendant le discours du chef (moment solennel s'il en est), son goût sans intérêt
me laissera dubitatif (assaisonnement de la salade verte tout-à-fait hors de
propos, à mon avis). On aura bien ri quand même quand même quand un collègue
naïf s'inquiétera d'une odeur de gaz dans le restaurant !
Pour suivre, le
risotto à l'encre de sèche - mon préféré - sera bien, mais accompagné de deux
gambas ridicules qui font un triste effet de pingrerie. Et pour finir, un
tiramisu (mon critère objectif pour juger du sérieux d'un restaurant italien,
désolé) frsant le ridicule : mal présenté dans un verre coloré, trop sucré, pas
assez parfumé au café, c'était tout simplement un mauvais tiramisu. Quant au
vin, il suffir de dire que le soit-disant meilleur Barrolo recommandé par...
Qui, au fait ? Il ne m'a semblé voir un sommelier digne de ce nom... était sans
intérêt malgré son prix. Une seconde bouteille était elle excellente, mais à ce
moment-là, mon attention s'était déjà tarie, je ne vous dirai donc pas de quel
vin il s'agissait.
Un dernier mot sur le service, parfaitement anodin,
voire amateur, et pas forcément très sympathique non plus. Un peu
d'auto-publicité pour finir, avec la remise de book très classe et très pub,
listant les soit-disant meilleurs restaurants de Paris (on se demande bien de
l'avis de qui ?). L'addition, réglée par le chef, ayant dû être astronomique, on
se demande bien pourquoi on retournerait au Di Vino, sinon pour se prouver qu'il
s'agissait d'une soirée exceptionnellement peu inspirée !