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Le journal d'un excessif
2 décembre 2008

The Rascals à La Maroquinerie le lundi 1er décembre

2008_12_The_Rascals_042Miles Kane a tout du bon garçon, bon élève, bon musicien, connaissant ses classiques et fidèle à la tradition musicale de Liverpool, sa ville : sonner comme les guitaristes légendaires des sixties et reprendre Echo and the Bunnymen (version parfaite de "All that Jazz") et John Lennon (version moins euh... parfaite de "Instant Karma" !), c'est son truc. Guitariste brillantissime - installés à 35 cms de lui, nous nous perdons dans la contemplation de ses doigts qui virevoltent sur sa Gibson -, compositeur doué - faudra-t-il redire combien "Rascalize" est un très bon disque une fois qu'on a accepté de l'écouter ? -, il EST The Rascals. Même si les deux autres membres du trio assurent une section rythmique puissante qui sait enclencher le turbo chaque fois qu'il le faut, tous les regards sont scotchés (dans le noir ! Bonjour la lumière ! Tout simplement, la scène était éteinte ce soir !) sur Miles, sa guitare, sa boîte à effets - impressionnante.

Le concert démarre doucement - ce qui ne veut pas dire pas bien ! -2008_12_The_Rascals_044 avec une poignée de morceaux exécutés brillamment, et de manière assez fidèle à l'album (même si Clément se plaindra de l'absence d'un passage à la guitare de "Does your husband know...", mais Clément, c'est un spécialiste qui perçoit des trucs que nous, simples mortels, ignorons !). C'est au bout d'une vingtaine de minutes que les choses sérieuses arrivent, alors que Miles se lance dans l'une de ces accélérations frénétiques dont il a le secret ("It's a whorehouse in here ! It's a whorehouse in here !") : on passe alors du BON concert à l'EXCELLENT concert, et on y restera pendant les 40 minutes qui suivront, pleines jusqu'à la gueule de mélodies subtiles mais rayonnantes, d'arpèges métalliques et de riffs tranchants (comme on dit dans ces cas-là). Miles 2008_12_The_Rascals_037sourit de plus en plus, se fait chambrer par des mancuniens éméchés qui viennent visiblement par leurs cris troubler sa concentration, et nous livre un set impeccable de 65 minutes, avec la quasi intégralité de son album et son EP, plus les reprises sus-citées et une ou deux chansons inédites (à retenir "Chills and Fever", très réussie). La salle exulte mais reste relativement sage, on danse et on chante sans trop bousculer son voisin. Ce qui m'amène à ma seule interrogation : qu'est-ce qui fait que, malgré tant d'excellence et d'énergie, malgré un son aussi fort que magnifiquement équilibré (rare à la Maro d'entendre aussi clairement la voix quand la guitare joue aussi fort...), on ne soit jamais passé à un concert EXCEPTIONNEL ? Qu'on n'ait pas basculé une seule petite fois dans l'hystérie, qu'on n'aie pas ressenti cet orgasme total qui est la marque des moments inoubliables ? Est-ce qu'on en revient au fait que Miles soit un garçon un peu trop sage, trop appliqué, finalement, pour lâcher complètement la bride de sa musique et laisser le délire le (nous) gagner ? Bah, ce garçon a un tel talent que, selon le terme consacré, l'avenir lui appartient... Et nous, nous voici avec un groupe-fétiche de plus !

Allez lire l'intégralité de ce CR sur le blog des Rock'n'Roll Motherf***s !!!

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