"Prison Break" - Saison 3 : on atteint les limites du genre...
Pour apprécier un minimum la 3ème saison de "Prison Break", il faut prendre avec une bonne pincée de sel la vision caricaturale et "US-centric" de Panama (un doigt de racisme ordinaire), et surtout une indéniable débilité d'un scénario qui ne recule plus devant l'accumulation d'invraisemblances sauvages. Si l'on est désormais fatigués par l'interprétation monomaniaque de Wentworth Miller (voix basse, yeux baissés, front buté) et Dominic Purcell (air profondément stupide, grognements inarticulés), on peut reporter notre intérêt sur les personnages secondaires, souvent passionnants, à l'image de Gretschen, la mercenaire psychopathe, ou de James Whistler, salaud (?) parfaitement sympathique. Ce sont ces personnages, finalement mieux croqués, plus ambigus, souvent oscillants ou vacillants (pensons ici au parcours de Bellick !), qui font l'intérêt principal de Prison Break, alors que la narration zigzague comme il est d'usage entre faux coups de théâtre et vrais suspense. Pas sûr qu'on soit aussi patients la 4ème fois, quand même...