Séance de rattrapage - Eden Log (de Franck Vestiel)

Que peut-on sauver de ce désastreux "Eden Log" ? L'ambition de ses auteurs, rêvant clairement de traiter de manière radicale un thème de science-fiction adulte, aux résonnances modernes (la science dérivant vers le fascisme dans sa recherche éperdue - sans conscience - de nouvelles sources d'énergie ? Le mépris croissant de notre société pour sa main d'oeuvre, immigrée en particulier ?)... On veut bien, mais encore faudrait-il qu'il y ait sur l'écran quelque trace de cette ambition ! Or, on n'y trouve que des bribes d'image jamais habitées ni par des personnages, ni par de la fiction, ni même, et ça aurait été le minimum ici, par la moindre idée. "Eden log", salmigondis régulièrement ridicule (les dialogues déclamés de manière pontifiante par les fantômes qui errent perdus dans ce non-film), échoue même dans ce qui pouvait constituer le coeur de son propos, l'exploration d'une topographie verticale répliquant la remontée des mineurs de fond d'autrefois, vertige labyrinthique rapidement abandonné faute de la moindre idée de ce que le film aurait pu apporter au spectateur, qui regrette rapidement de ne pas être aux commandes d'un bon jeu vidéo.