"Wall-E" : Pixar au sommet, et nous aux anges ! Quelle claque ! Quel film !
On l'espérait sans vouloir y croire, surtout depuis l'absorption de Pixar au sein du concurrent Disney, et le relatif affadissement conceptuel constaté depuis deux films, et nous y voilà : Lasseter & Co ont fini par réaliser le chef d'oeuvre dont ils étaient capables. "Wall-E" est un rêve de film - même s'il s'agit d'un rêve éprouvant, voire même d'un cauchemar pour peu qu'on soit sensible aux thèmes écologiques qui le fondent -, réunissant à la fois le Kubrick de "2001" et le Chaplin des "Temps Modernes" dans une oeuvre phare, éblouissante formellement (une image "photo-réaliste" à la beauté stupéfiante) autant que foisonnante thématiquement. Après 30 minutes de solitude muette du robot Wall-E sur une terre dévastée, qui sont à date les 30 minutes de cinéma les plus fortes vues cette année, on enchaîne par une histoire d'amour enchantée, puis on retrouve la folie Pixar fonctionnant à plein dans l'époustouflante seconde partie, qui propose une telle avalanche d'idées brillantes, une telle complexité qu'on se dit que comprendre et savourer ce chef d'oeuvre absolu va nous demander de nombreuses visions...