"Run, Fatboy, Run" de David Schwimmer et Simon Pegg
J'aime bien Simon Pegg, auréolé des réussites qu'on constitué "Shaun of the Dead" et "Hot Fuzz", sorte d'illustration au goût du jour (comprenez en slacker) de l'homo britannicus éternel, tout au moins telle que l'Angleterre n'en finit pas de se rêver : entre auto-dérision permanente et croyance obstinée en sa capacité de résister au monde, Pegg parcours dans "Run Fatboy Run" le trajet caricatural du prolétaire des "feel good movies" des années post-Thatcher ("the Full Monty", "Billy Elliott"), mais il n'est jamais dupe de sa victoire, qui reste dérisoire. A la fin, il n'a sans doute changé que le regard qu'il porte sur lui-même, mais le spectateur a, lui, passé 90 minutes de plaisir simple devant un bon film populaire. Et l'Américain arrogant a été renvoyé, la queue entre les jambes, à Chicago. Pas si mal, après tout !