"Death Note 11" : attente et anticipation...
Que dire du 11è tome de "Death Note", bien plat après le retour d'une certaine excitation du volume précédent ? Qu'il s'agit clairement de 200 pages de transition, de préparation avant l'affrontement final, que l'on ne peut que supposer titanesque ? Nous assistons ici - sans y comprendre quoi que ce soit, bien entendu - à la construction, aussi bien par Light que par Near, du piège que chacun entend refermer sur l'autre, pour pouvoir définitivement triompher de son adversaire. Cela pourrait être fascinant, ce n'est souvent qu'ennuyeux, d'autant que c'est finalement la première fois que Ohba procède ainsi, lui qui avait préféré jusque là nous surprendre par le machiavélisme absolu de ses joueurs d'échecs (et c'était bien là l'un d'un charmes du manga...!) : alors on est saisi par la crainte que ce final, attendu depuis de longs mois, ne soit pas à la hauteur de nos attentes, inévitablement. En attendant, on déplorera encore une fois la fadeur générale des personnages, simples pions sur l'échiquier (un crépage de chignon entre les deux amoureuses de Light constitue le seul réel amusement de ces pages !), et, tardivement on s'émerveillera sur 7 pages, entièrement muettes, qui décrivent élégamment et mystérieusement le temps qui s'écoule, et nous prouvent que, oui c'est clair, le principal défaut de "Death Note", c'est d'être trop bavard !