Flashback (douloureux) sur "Mad Max"...
Presque 30 ans après le mémorable scandale de sa sortie - censurée dans le monde entier - "Mad Max" ne ressemble plus à grand chose : hormis le talent indéniable de George Miller pour filmer des bolides fonçant sur les routes désolées de l'Australie, et la fascination que l'on peut ressentir pour un juvénile Mel Gibson, qui y apprenait quand même le masochisme et entamait là une longue carrière de souffrance physique, "Mad Max" a tout aujourd'hui de la série Z, des dialogues grotesques mal joués et post-synchronisés (??) à la musique pénible de Brian May, sorte d'hommage raté au travail de Bernard Hermann chez Hitchcock, on suppose. On retiendra donc quand même la rude sécheresse de la dernière partie, celle de la vengeance, presque abstraite, et le fait qu'il ne s'agissait après tout que le brouillon de "Mad Max 2", un film autrement plus "sérieux" !