"Iron Man" de Jon Favreau
Décidément pas fan des “films” (?) de super-héros, on va voir le nouvel "Iron Man" pour, exclusivement pour Robert Downey Jr., drôle d’acteur et acteur drôle, qui illumine régulièrement ses rôles par ses parti pris décalés, voire déjantés. Il y a en fait une autre bonne idée, outre celle de nourrir les faiblesses du personnage principal de Starck de l’auréole de loser de Downey – ce qu’il fait très bien, même si je l’ai trouvé un peu en roue libre, ressassant un peu ce qui est en passe de devenir des tics d’acteur trop doué : l’équipe Marvel, enfin maître d’un film, focalise le scénario sur la construction (délirante) de l’armure, et par deux fois, nous épargnant ainsi pendant une bonne partie du film les pénibles mais obligatoires scènes de destruction massive typique du genre. Cet aspect maniaque, répondant joliment à la passion des auteurs comme des lecteurs pour la construction d’un super-héros, finit néanmoins, inévitablement, à laisser la place au baston hollywoodien habituel, nous plongeant alors dans l’ennui du déjà-vu bruyant.