"Les Soprano"... c'est fini !
D'abord... La polémique sur le "final" de la série TV la plus importante de l'histoire (no less !) : certainement un tour de force, un choc, mais qui sert à quoi, si ce n'est de déni que "les Soprano" puissent avoir une fin ? On sort de là douloureusement déçus que David Chase ait finalement préféré "jouer au petit malin" plutôt que de se coltiner franchement avec la mythologie qu'il a créée 8 ans plus tôt. Et ce choix est d'autant plus dommageable qu'il décrédibilise ce qui est certainement la meilleure saison depuis la 1ère : noire, puisque nul personnage ne sera épargné - par la vie, par le scénario, mais surtout de son propre fait ; puissante, dans sa manière d'adresser frontalement - une dernière fois - les problèmes actuels du mythe américain (l'intégration mise à mal par l'islamisme, l'espoir détruit par la cupidité, les idéaux minés par la bêtise générale) ; finalement géniale, en particulier dans ses deux derniers épisodes, qui retrouvent une tension sourde et élégiaque digne des plus beaux thrillers du "vrai" cinéma. The End.