Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le journal d'un excessif
17 avril 2008

Goldfrapp au Casino de Paris le 16 avril

2008_04_Goldfrapp_019Lorsque, après une trop longue souffrance sur des morceaux de musique folklorique de Syldavie et de chants des chevaliers de la table ronde avinés (on espère très fort que ce n'est pas Alison Goldfrapp qui a choisi le fond sonore pour l'entracte !), vers 20 h 50, "la secte de Goldfrapp" entre en scène, devant un décor à la fois chic et paysan (un fond de scène constitué d'entrelacs de joncs ou assimilés, sur lequel les lumières et les images projetées seront du plus bel effet), j'avoue que je ne suis pas impressionné. Les copains m'avaient laissé miroiter une égérie disco-pop en short moulant, j'ai droit à une bande de babs barbus et tout de blanc vêtus (le guitariste / violoniste etc. est en short, la harpiste semble sortir tout droit d'une pub pour le Caprice des Dieux avec des angelots blonds devant des nuages en coton, la claviériste devant nous porte des sabots blancs qui rappellent nos douloureuses expériences vestimentaires du début des seventies...), menée par une nymphette blonde habillée comme un page dans une production hollywoodienne sous acide ! Bon, le dernier album de Goldfrapp avait représenté un rude2008_04_Goldfrapp_041 changement avec les deux précédents opus de disco-glam rock, et j'étais toujours en train de débattre avec moi-même pour décider si je le trouvais beau (quelques chansons faramineuses, essentielles peut-être même, du même calibre que les bijoux de "Felt Mountain") ou ennuyeux (une incroyable uniformité dans ses tempos "laid back" et ses arrangements cinématographiques). Et "Seventh Tree" va être au centre du concert ce soir, puisque ses 10 titres seront TOUS joués, et qu'il ne restera plus que quelques rares extraits des albums précédents, dont le sublime "Paper Bag" en intro, malheureusement passé à la moulinette "Seventh Tree", donc largement aseptisé, "Strict Machine" (pas sur la set list ?) en premier cadeau pour lancer la machine disco au bout de plus de 30 minutes et nous réveiller un peu, "Oh La La", incontournable, mais dans une version qu'Alison présentera elle-même comme "hillbilly", assez amusante en fait...

Je dois dire que se placer au premier rang a été ce soir une sage décision, même pour un concert aussi calme, car nous avons pu "vivre" cette musique au plus près d'Alison (je ne parlerai pas de ses musiciens, insipides et sans visage, qui ont quand même tissé un beau fond sonore, presque parfait - seul le batteur ne m'a paru pas très fin - à la voix régulièrement magique d'Alison), profiter de sa concentration, de ses efforts pour aller toujours vers une certaine perfection de l'expression vocale, sur des morceaux qui ne reposent finalement 2008_04_Goldfrapp_020que sur la délicatesse de son chant. Je dois avouer aussi que, finalement, cette petite Anglaise au visage de poupée caché derrière ses boucles blondes, avait l'air vraiment heureuse de l'accueil chaleureux reçu (un peu excessif pour un concert aussi formatté, me direz-vous, mais qu'importe !) et du bonheur tranquille qui a fini peu à peu par se dégager de ce set largement "planant" et atmosphérique. Il y avait quelque chose de vraiment touchant et gracieux qui a fini par naître d'Alison Goldfrapp ce soir, et qui fait que je n'ai pas partagé au final la déception de mes camarades du balcon, qui n'ont sans doute perçu du concert que la difficile uniformité d'ambiances trop policées. Pour moi, deux chansons pop aussi franchement et joliment psychédéliques que "Little Bird" (et ses "July... July..." envoûtants) et surtout "Happiness", magnifique mélodie qui m'a rappelé les chefs d'oeuvre bucoliques du XTC de "Skylarking", ont pleinement justifié ma présence ce soir.

(L'intégralité de ce compte-rendu est disponible, comme toujours, sur le magnifique blog des Rock'n'Roll Motherf***s)

Publicité
Publicité
Commentaires
N
On notera également pas mal de problèmes de son.<br /> Une alison pas vraiment dans le "truc" sur quelques chansons dont Number One où là elle semblait carrément VNR et p^rête a bondir sur l'ingénieur du son.<br /> Le pauvre a dû se faire lapider et tant mieux! :D
Le journal d'un excessif
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité