Soignez vos tendances perverses avec "Raped By An Angel" d'Andrew Lau
Il y a potentiellement chez tout vrai cinéphile/voyeur du plaisir à trouver dans le "cinéma d'exploitation" qui essaime régulièrement de par le monde, au sein des sociétés travaillées par leur pudibonderie ou leur culpabilité. Cela peut donc paraître une bonne idée de se plonger dans l'enfer sadico-érotique des films hong kongais dit de "catégorie 3", qui attiraient les Chinois frustrés en leur vendant du viol et de la torture à gogo, surtout quand le film est signé Andrew Lau, brillant formaliste des "Infernal Affairs". Malheureusement, hormis quelques bouffonneries délirantes d'un Simon Yam en roue libre dans son rôle de maffieux amoureux, et la perversité il est vrai assez géniale de notre avocat-violeur-manipulateur, "Raped by an Angel" est un vrai mauvais film, par quelque bout qu'on le prenne : scénario branlant (ah ah), filmage négligé et acteurs surjouant en permanence, sans parler de l'ignominie inhérente au genre (on était alors au début de l'épidémie du sida, qui terrorisait le monde), qui ne fait pas rire, elle !