"10000" ou comment bien rire au cinéma (plus drôle que "Bienvenue chez les Ch'tis")
Voici donc un navet impayable, qui m'a rassuré sur le cas Emmerich, démiurge légèrement débile qui gâche régulièrement ses "films spectaculaires" par sa propension à célébrer la vertu civilisatrice de la police ou de l'armée. Ici, on reste heureusement dans la crétinerie totale (de la préhistoire aux pyramides en 2 heures, du Tibet à l'Egypte à pied, etc.) et les joyeux poncifs réunis sans une once de second degré : devant ces situations vues 10000 fois (!) et ces dialogues - en anglais - hilarants, on regrette régulièrement : 1) d'avoir plus de 5 ans d'âge mental 2) d'avoir vu autant de films dans notre vie, au point d'avoir irrémédiablement perdu notre innocence... "10000" pose finalement deux vraies questions de cinéma : Est-ce que, parce qu'on peut désormais montrer de manière crédible une horde de mammouths dévaler les pentes de la grande pyramide, c'est une bonne idée de le faire ? Et si Emmerich manquait tout simplement de la perversité la plus élémentaire pour que toute cette déraison devienne jouissive ?