Séance de rattrapage : "Seven Swords" de Tsui Hark
Depuis des années, Tsui-Hark, encensé par une critique qui semble tout lui pardonner pour avoir été il y a bien longtemps l'un des plus impressionnants créateurs de l'âge d'or de Hong Kong, nous ennuie beaucoup. "Seven Swords" ressemble à ce qu'il pouvait faire de pire, dans une sorte de saturation provocatrice de son style : violence outrancière dans la 1ère partie, plus gore d'ailleurs qu'autre chose, lyrisme outrancier jusqu'au grotesque (l'adieu d'un guerrier à son vieux cheval touche au ridicule le plus absolu), personnages indéfinis et vides de tout affect, ce qui garantit un ennui profond dans le cas d'un film durant près de deux heures et demi, quasi absence de scénario et accumulation de clichés mille fois vus depuis que le film de sabre et d'arts martiaux existe, sans parler même ici des costumes et des décors, mi historiques mi heroïc fantasy, grotesques. Reste une mise en scène souvent bluffante, mais qui dessert largement la beauté des combats filmés à force de fragmentation et de gros plans.