La saison deux de "Oz" : une vision affreusement pessimiste de l'humanité
Passé le choc radical de la découverte (tardive) de "Oz" avec sa 1ère saison, que devient notre plaisir devant cette seconde livraison, près de 10 ans après, de l'ancêtre "couillu" de "Prison Break" ? Une fois retombée la poussière de l'émeute qui ensanglantait le final de la saison précédente, rien n'a vraiment changé dans le microcosme expérimental de Emerald City : nous sommes toujours devant un échantillon - extrême, mais indéniablement représentatif - de la société américaine (et pas si loin de la nôtre, d'ailleurs !), avec sa préoccupation permanente pour le pouvoir (lié avant tout à l'asservissement sadique de l'autre, à sa possession radicale, à sa transformation en objet), la consommation (de drogue, d'alcool, de plaisirs) et le sexe. Les valeurs morales ne sont souvent que des leurres servant à habiller le cadavre bien putréfié du lien social, et l'amour lui-même est toujours le début de la fin, ne conduisant qu'au crime ou au suicide. Une vision affreusement pessimiste - lucide ? - de l'humanité.