Séance de rattrapage : "Severance"...
Le jeune cinéma d'horreur anglais continue à bien se porter : "Severance" voit Christopher Smith reprendre la démarche d'un Romero ou d'un Hooper... En construisant un "survival movie" sur un parti pris audacieusement politique (la responsabilité de l'Europe dans les massacres des Balkans, et la menace toujours présente de voir ressurgir des camps d'extermination), en y injectant des piques hilarantes sur le comportement des individus au sein de la machine "corporate", Smith prouve que la série B a toujours la capacité de parler de vrais sujets, tout en ne lésinant pas sur les effets gore ou les chocs sensoriels en tous genres. Pour que "Severance" soit du même niveau que la trilogie des Morts-Vivants ou que "Massacre à la Tronçonneuse", il manque malheureusement à Smith le talent de ses aînés, et cette passionnante proposition de cinéma ne réussit jamais à être un vrai film, qui soit plus que la somme de ses différents éléments : bref, "Severance", comme "Creep" d'ailleurs, ne fonctionne pas complètement...