L'Homme-Araignée loupe sa sortie...
Après ces 2 chefs d'oeuvre - mineurs mais indiscutables - qu'ont été "Spider-Man 1" et "2", il fallait qu'arrive le jour où l'intuition géniale de Sam Raimi (faire de Spider-Man la représentation ludique des tourments du passage à l'âge adulte, un peu comme "Harry Potter" - les livres - sont la chronique de nos années d'école) ne produise plus suffisamment de sens pour enchanter encore une énorme machine Hollywoodienne. Dans "Spider-Man 3", Raimi rate radicalement le passage de ses héros - plus crédibles, pour la première fois - vers les complexités "métaphysiques" de la Vie, nous pond un scénario bancal qui débouche sur nombre de scènes ennuyeuses, et rattrape son film par quelques moments absurdement burlesques (comme les très réjouissantes scènes musicales où Peter Parker devient "noir" et donc... irrésistible) et quelques éclairs poétiques, comme le génial "Homme de Sable" : c'est peu pour un tel film, et il est temps pour Raimi, Maguire et Dunst, que nous avons tant aimés, de passer à autre chose.