"Breaking Bad - Saison 1": "Weeds" à la puissance dix ?
"Breaking Bad" part exactement du même postulat de départ que "Weeds" (comment dans l'Amérique socialement injuste de nos jours, une personne "honnête" est acculée à avoir recours à des activités criminelles pour faire vivre sa famille), mais amène ses personnages - et du coup - ses spectateurs dans un territoire radicalement différent : plus psychologique (l'évolution en profondeur de Walter White est d'une grande finesse), mais aussi plus radicale (si les situations sont grosso modo les mêmes que dans "Weeds" - tension avec les dealers, peur de la police, conflits familiaux - le personnage n'est jamais épargné et doit toujours finir par passer par le pire). Il est indiscutable que regarder "Breaking Bad", avec cette tristesse amère qui semble suinter du personnage principale, et cette impression de gâchis généralisé qui se dégage de presque chaque épisode, n'est pas une expérience forcément plaisante... Pourtant, il est aussi évident qu'on assiste avec cette première - et courte - saison à la naissance d'une autre "grande série TV".