"Sons Of Anarchy - Saison 2" : on continue dans l'excellence !
A la seconde saison de "Sons of Anarchy", les similitudes avec le formidable "The Shield" deviennent plus flagrantes : confusion morale qui brouille le jugement du spectateur vis à vis des personnages, célébration païenne d'une virilité brutale (le gang, ou plutôt ici, "le club") avec ses règles et ses codes, qui n'empêche nullement la création de superbes personnages féminins (Gemma est certainement le centre magnétique de cette saison), et au final recherche assez idéaliste d'une éthique qui transcenderait les lieux communs. Moins "shakespearienne" que la première saison, cette suite très réussie trace une ligne très nette à ne pas franchir : la véritable ignominie, c'est la haine de la différence (le racisme des "Aryens") et la recherche du profit au prix de l'amour de sa famille (le remarquable Zobelle, immigré hongrois et requin ultime du Rêve Américain). Pas si mal pour une série qui n'a pourtant pas encore obtenu la reconnaissance qu'elle mérite.