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Le journal d'un excessif
13 mars 2010

La Roux à la Riviera (Madrid) le vendredi 12 mars

2010_03_La_Roux_05321 h 45 : après s'être fait bien attendre, Elly Jackson monte sur scène, avec ses trois accompagnateurs, deux synthés donc et un percussionniste (je me refuse à appeler ça un batteur, conservateur comme je suis...) qui joue debout. Oui, La Roux sur scène, ce n'est que la moitié de La Roux, puisque le co-compositeur et producteur, Ben Langmaid n'apparaît pas, remplacé donc derrière les claviers par Mikey (petit jeunot mignon) et Mickey (élément féminin un peu plus mûr). On attaque d'entrée par Tigerlily, ce qui me permet d'appréhender tout de suite l'ampleur des dégâts : le son est fort, comme toujours à la Riviera, ce qui est bien, mais peu clair, et cette impression de saturation dans les aigus quand les deux synthés sont à fond et mêlés à la voix assez (désagréablement) perçante d'Elly, n'est pas véritablement plaisante... Ce qui ne gêne aucunement, je le précise quand même, les adolescentes qui hurlent autour de nous sans discontinuer ! Curieusement, La Roux enchaîne avec un titre calme, pas inintéressant, et que je ne connais pas (je découvrirai par la suite qu'il s'agit de Saviour, une chanson publiée seulement sur une édition japonaise de l'album) : l'ambiance retombe immédiatement, et cela me permet de détailler un peu cette fameuse Elly... 2010_03_La_Roux_060Look androgyne - comme prévu - avec super houppette style Tintin (mais plus rousse, la houppette...), vêtements assez "classe" (on sait qu'elle a une passion pour la mode), bon jeu de scène élastique et incessant (bonjour les photos dans des lumières pas faciles non plus !), plusieurs tentatives sympathiques d'aller vers le public, malgré une certaine réserve (perceptible depuis notre position rapprochée au premier rang...), oui, Elly ferait plutôt une "pré-star" acceptable... si ce n'était cette foutue voix, que je ne supporte décidément pas, qui m'horripile presque. Et plus les intros me rappellent Eurythmics ou Yazoo, plus je ressens une violente nostalgie des voix sublimes d'Annie Lenox ou d'Alison Moyet : car clairement, Elly ne joue pas dans la même cour que ses inspiratrices, et ne pourra certainement jamais prétendre au titre de grande chanteuse... Petite couineuse, sans doute... Les fans, joyeux, lancent sur la scène tout un tas de pièces vestimentaires, ce qui ne manque pas d'originalité : soutiens-gorge, lunettes en plastique, chemises, tabliers brodés (si, si ! Même qu'Elly en essaiera un...). Arrive Quicksand, le premier tube et ma chanson préférée de l'album, et je n'arrive toujours pas à rentrer dans le concert, qui me casse littéralement les oreilles. Deux chansons plus tard, on touche le fond, avec une version affreuse de l'éternel Under My Thumb des Stones, dont il ne reste plus grand chose derrière les clapotis synthétiques qui veulent en faire 2010_03_La_Roux_045une scie de dance-floor. Là, je suis carrément fâché, et, même si le public, gentiment, chante de manière impromptue un "Happy Birthday" (Elly est en effet née un 12 mars, et elle a 22 ans aujourd'hui !), il me faudra attendre les deux derniers titres, In For The Kill (acclamé par la foule) et Fascination, pour prendre un peu de plaisir à cette affaire. Le groupe se retire déjà, après moins de 45 minutes, et revient très rapidement pour une version entraînante de Bulletproof, certainement le meilleur moment de la soirée, en tout cas le seul où il se soit passé un peu quelque chose qui évoque une émotion "live".

Voilà, 50 minutes à peine et l'affaire est bouclée, La Roux n'a même pas joué tous les titres de son album, et c'est quand même à la limite du foutage de gueule. A côté de moi, un type vient se plaindre au videur : il est arrivé en retard, n'a vu qu'une demi-heure de concert, et exige de se faire rembourser ! On attend patiemment avec Juan Carlos que la salle se vide un peu, et je récupère une set ist en la demandant poliment à un technicien..

L'intégralité de la soirée sera chroniquée sur le blod des RnRMf***s !

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