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Le journal d'un excessif
18 septembre 2008

The Wombats à l'Elysée Montmartre le mardi 16 septembre

2008_08_The_Wombats_EM_036Le set des Wombats est agrémenté désormais d'un gigantesque phascolome gonflable, à la plus grande joie du public... Mais un mauvais esprit comme moi ne peut s'empêcher d'y voir une image de l'état à date des Wombats : en fin de tournée, après une bonne année dans les salles à ressasser les bonnes (et les moins bonnes) chansons de leur premier album, ils ont naturellement tendance à en surligner les traits, à faire de la gonflette, du spectaculaire,... bref, la machine Wombats est par instants une machine de guerre - pas toujours efficace, on y reviendra - qui peut nous faire regretter le charme plus discret qu'avaient à l'origine les chansons de Matthew Murphy, qui nous semblaient plus dans la lignée "bedsit" chère à Morrissey. Impossible pourtant de mettre en doute la conviction de Matthew, qui chante toujours ses meilleures chansons avec une sorte de déchirement, équilibrant joliment l'énergie proto-punk du trio. Et ça marche magnifiquement sur les grandes chansons que sont "... Joy Division" ou "Backfire at the Disco" : mélodiques, excitantes, intenses, elles sont l'expression du meilleur chez les Wombats.

Tout pendant cette courte heure de show (l'album + une nouvelle 2008_08_The_Wombats_EM_051chanson, "My circuit board city", impeccable, d'ailleurs, et c'est tout) ne sera pas au même niveau, et force est de constater que l'humour liverpuldien est moins percutant ce soir qu'au Trabendo la dernière fois (bon, c'était sympa de faire crier "fuck" en choeur à la foule trop calme...), mais surtout que Matthew Murphy est quand même un musicien limité, à la guitare et aux claviers bontempi... Ce qui fait que la tentation du chaos, qui a toujours guetté les Wombats sur scène, et qui serait certainement une issue à leur "problème" se heurte vite aux limites techniques : on l'a vu à la fin, passablement ridicule, d'un "Little Miss Pipedream" pourtant amélioré par rapport à la version du Trabendo il y a 6 mois, Matthew n'est ni un Neil Young ni un Jack White, et partir en vrille tout en gardant le contrôle de sa musique n'est pas donné à tout le monde... Sinon, ça se saurait !

2008_08_The_Wombats_EM_075Mais bon, le public, jeune et bon enfant, ravi de voir ses souriants héros (fatigués quand même par le jet lag, arrivant des USA !), n'avait pas mes états d'âme, et a réservé aux Wombats un joli triomphe. Reste à conclure cette chronique mi-figue mi-raisin par quelques mots sur les différents incidents qui ont quelque peu troublés cette soirée : entre Sophie qui a presque "éclaté" sa voisine qui la harcelait, et Gilles P qui a été agressé par une jeune fille hystérique qui avait commencé par bousculer Cécile, notre petit groupe a quand même provoqué deux interventions de la sécurité ce soir. Pas cool, ça ! Nous avons dû après le concert nous expliquer longuement avec les types de la sécurité, charmants et compréhensifs d'ailleurs, et j'avais le sentiment troublant d'être passé ce soir du côté obscur de la Force ! Putain de rock'n'roll !

Retrouvez l'intégralité de ce comte-rendu sur le blog des Rock'n'Roll Motherf***s !

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