Retour au pays ("Chez Bébert" - 277 Boulevard Pereire Paris 17)

Bon, c'est clair que le 1er Janvier à midi, quand on n'a pas envie de faire encore une fois la cuisine après les fêtes, aller au restaurant paraît une bonne idée... Sauf que les restaurants, eux, ils n'ont pas très envie de faire la cuisine non plus ! Alors, ils sont fermés, les restaurants. Et ceux qui ne le sont pas, eh bien, ils sont pleins. C'est comme cela qu'on se retrouve attablés chez Bébert, le roi du couscous ou quelque chose comme ça, alors qu'on était sortis pour aller manger quelque chose de léger !

Cela faisait là aussi une bonne dizaine d'années que je n'étais pas allé chez Bébert, mais je n'en avais gardé que de bons souvenirs. Première surprise, rien n'a changé, au point qu'on se demande même s'ils ont fait le ménage depuis ou ils ont voulu garder intact le souvenir de mon dernier passage. Non, je plaisante ! Mais en fait, Chez Bébert, ça sent un peu le renfermé, le pas très net, on est loin des endroits classe et aseptisés des alentours. On a presque envie de fuir quand le serveur à peine souriant - on n'est pas au Maroc, merde ! - nous emmène dans une table sombre, sombre, au fond du restaurant... Mais on aurait eu tort de fuir, tant la cuisine de Bébert reste impeccable, et roborative, ce qui ne gâche rien, en l'occurence.

On a commencé à se goinfrer avec la Kémia (oui, ça s'appelle comme ça, bande d'ignares, allez voir sur Wikipedia !), et c'est un tel plaisir, tous ses épices, tous ces goûts frais et riches, qu'on n'a déjà plus faim. Alors quand le couscous arrive, on prend peur, vu la quantité. Quand je plaisante avec le serveur, il me promets de m'en ramener plus lorsque j'aurai fini... il n'a pas souri - on n'est pas au Maroc, merde ! -, le sens de l'humour, ce n'est pas le genre de la maison ! Et ce couscous, il est tout simplement impeccable : la graine est parfumée et légère, les légumes savoureux, le mouton et les merguez fantastiques.

Seul regret : comme je suis prêt à exploser (on dit que le couscous, ça se digère bien, ce n'est pas l'impression que ça m'a fait, honnêtement, mais ça doit être plutôt l'effet cumulé foie gras - mousse au chocolat, etc. de la veille, hein ?), je ne pourrai pas goûter à ces délicieuses pâtisseries orientales que j'adore, ni même au thé à la menthe ! Il faudra donc y revenir, chez Bébert, et avant dans 10 ans.